C’est un jour sans fin…
Il existe des jeux dont la réputation de hit précède souvent une surprise : certes le Hit n’est pas là mais le jeu contient suffisamment de bon points pour avoir sa place dans votre ludothèque. C’est le cas d’un jeu appelé Shadow of memories, un jeu d’aventure écrit et dirigé par Junko Kawano et édité par Konami en 2001 sur PlayStation 2.
Konami spécialiste des jeux à l’ambiance particulière
Mettons de coté l’historique de la firme que l’on retrouve partout pour s’attarder à leurs productions. D’un coté il existe le Konami jeux super classiques aux licences juteuses comme Yu Gi Oh mais il existe le Konami adulte avec des jeux comme Silent Hill ou Metal Gear et en ce qui nous concerne le jeu Shadow of Memories un OGNI (objet GAMEr non identifié).
Il était une fois…
Certaines histoires commencent par le célèbre “Il était une fois… ” mais celle-ci est différente car c’est le héros qui nous parle :
Je m’appelle Eike, Eike Kusch. L’autre jour, en sortant d’un café, je me suis fait poignarder dans la rue. Et si je suis là pour vous en parler, c’est que quelqu’un ne voulait pas que je meurs, quelqu’un était prêt à me donner une chance d’éviter ma propre mort. Cette personne m’a donc ramené un peu avant l’heure fatale et j’ai ainsi pu éviter cet événement tragique.
En quelques mots notre jeune Allemand réussit un joli tour de force : balancer le scénario, spoiler la fin et expliquer le jeu. Moi je dis bravo pas besoin de lire le fascicule pour se lancer dans l’aventure et quelle aventure. Car croyez le ou non mais c’est loin d’être aussi simple en fait, en effet loin des jeux ou il suffit de supprimer la cause (l’assassin) pour éviter la conséquence (la mort du héros) dans SoM on se rend compte que ce n’est pas une mais plusieurs causes qui se sont réunies pour provoquer votre funeste destin.
Un sytème au diapason de l’athmosphère du jeu : relax
Je vais résumer très rapidement le système de jeu pour vous laisser découvrir par vous même le reste : Notre pauvre Heike se fait assassiner comme il nous l’explique. Dans une dimension à part, il rencontre un homme qui lui refile un appareil lui permettant de revenir dans le temps pour changer partiellement un élément de son destin pour éviter au final de mourir. A partir de ce moment le jeu est une suite de voyages temporels avec des énigmes pour changer sa destinée tout au long des 7 chapitres. Pourquoi 7 chapitres ? Car vous vous en rendrez compte, les évènements qui ont entrainés votre décès sont nombreux et la mort peut arriver de bien des manières. Au final il vous faudra passer le plus clair de votre temps à dialoguer et d’interagir avec votre environnement à chaque époque histoire de vous en sortir et surtout d’approcher de la vérité.
Car de la vérité naitra une des fins du jeu
Et oui vos talents d’enquêteurs ont leur importance plus vous êtes proche de la vérité (qui est ailleurs selon Mulder) plus on a de chance de voir une fin particulière car ce jeu n’a pas une mais des fins qui sont alternatives et bien foutues. Bref ici pas de combat car on passera le plus clair de son temps à parcourir les rue de la ville à la recherche d’indices dans une sorte de jeu à la Sherlock Holmes teinté d’Agatha Christie : macabre et stylé. Vous allez surement penser que le jeu doit être mou, inintéressant, fade et j’en passe et je vous répondrais que nenni car c’est de l’atmosphère et de la mécanique de jeu que provient l’attrait de Shadow of Memories.
Zen restons zen, le gameplay aussi
Et oui dans SoM, pas de musique speed qui vous foutent le palpitant au taquet, de cinématiques qui vous fusillent la rétine et de combats qui vous tuent les pouces, tout se passe de manière zen, dans une atmosphère très vieille Angleterre (surprenant pour un jeu qui se déroule en Allemagne) avec une mécanique de jeu au diapason de l’environnement simple et bien foutue. Bref un jeu loin des standards de l’époque qui a bien plus à offrir qu’on ne le croit. A tester pour s’en convaincre surtout qu’il sort bientôt en version PSP si l’on en lit les news de divers sites sur l’univers Playstation.
Au final ce jeu est il connu ici ?
Qui l’a dans sa ludothèque ?
Qui y a joué ?
Des infos à donner en complément à cet article ?