Ca te dit une équipe de 108 personnages ?
Etant un vieux joueur vous comprendrez que je débarque non pas pour parler de Titanfall mais plus de jeux comme Genso Suikoden une saga de la série Konami. Bon comme à mon habitude, je vais vous pondre une pavasse de blabla pour présenter ce jeu au mieux…
Konami The firme aux pépites vidéoludiques
Faut-il encore présenter cette firme ? Non je ne pense pas, mais il est intéressant de signaler qu’il s’agit d’une société qui nous fournit de nombreuses sagas des plus passionnantes, comme Castlevania, Metal Gear, DDR et surtout, pour les fans de RPG, Suikoden ou devrais-je dire Genso Suikoden.
Genso Suikoden ? A tes souhaits…
Avant de présenter le jeu, présentons ce qui l’a inspiré : Au bord de l’eau. Il s’agit à la base d’une des oeuvres les plus connues en Asie (plus particulièrement en Chine). Celui-ci est un roman à épisodes de la littérature ancienne, aux alentours du 14ème siècle. Certains l’attribuent à un écrivain chinois du nom de Shi Nai’an et il fait partie, avec Le roman des Trois Royaumes de Luo Guanzhong, Le Pèlerinage vers l’ouest de Wu Cheng’en et Le rêve dans le pavillon rouge de Cao Xueqin, des quatre chef-d’oeuvre de la littérature chinoise (j’espère ne pas avoir écorché les noms des artistes qui ont écrit ces romans). Bref une sacré référence n’est-ce-pas ? S’en servir pour en concevoir un jeu n’est pas aisé et il faut ne pas avoir froid aux yeux pour l’adapter sachant que les accros vous attendent au virage.
Adapter un classique ok mais ça parle de quoi ?
Je pourrais vous présenter le roman de manière précise mais vu qu’il s’agit d’un roman fleuve (marrant vu le titre d’ailleurs) de 100 chapitres avec plus de 1500 pages, vous risqueriez de décrocher avant la présentation du jeu donc je vous conseille de visiter ce site pour la présentation du roman ou de vous jeter sur cette BD si lire vous ennuie… Mais en bref voilà ce que je peux vous en dire :
L’histoire se déroule sous le règne de la dynastie Song, alors que débute une crise assez importante (épidémies, inondations, sécheresse… les 10 plaies d’Égypte version Asie quoi). Un ministre propose à l’empereur de faire appel à un prêtre taoïste, Zhang le Parfait, pour célébrer des rituels mettant fin à l’ensemble de ces fléaux. Le grand maréchal Hong Xin, se rend alors au temple pour quérir le prêtre. Le voyant débarquer, Zhang va s’amuser à tester sa détermination via diverses épreuves. N’appréciant que moyennement ce test , Hong va commettre une belle boulette : desceller une stèle dans laquelle sont emprisonnés 108 démons. Malgré la bourde de première du maréchal, Zhang acceptera de l’accompagner pour procéder aux rituels. Honteux de sa bourde, Hong ne dira rien à l’Empereur. Tout est bien qui finit bien, l’Empire est sauvé de tout cataclysme, mais les 108 démons vont attendre le moment idéal pour s’en donner à coeur joie. C’est cette fameuse stèle et ses 108 combattants que l’on va retrouver dans les divers épisodes de Suikoden, pour le reste de l’histoire go lire le livre…
1995 lancement de Suikoden et début d’un série culte
Remontons donc en décembre 1995 car c’est à cette époque qu’est sorti le tout premier volet de la saga Genso Suikoden au Japon (avril 1997 chez nous) sur la console Playsation de Sony. Les accros remarqueront que ce jeu est arrivé un peu avant FF VII chez nous, du coup cela n’a pas favorisé sa connaissance sur notre continent, mais sa profondeur a séduit les RPG-maniaques de tout bord. Mais pourquoi donc ? Et bien il suffit de le tester pour comprendre.
Bon, histoire de savoir ce qui fait le succès de ce jeu, le mieux disais-je est de lancer la galette dans la console et de décortiquer le tout. D’abord parlons de l’histoire voir si ça cartonne de ce côté. Comme tout bon RPG, tout commence par un conflit qui oppose l’Empire de la Lune Ecarlate et l’armée de libération de Toran. L’Empereur a fait arrêter votre ami d’enfance Ted lorsque celui-ci a révélé l’étendue de ses pouvoirs magiques, et Ted a juste eu le temps de vous confier la source de ses pouvoirs avant que vous ne devriez vous enfuir. Vous voilà donc promu chef d’armée, et votre but sera de recruter des soldats et affronter un à un les généraux de l’Empire jusqu’à affronter l’Empereur lui-même. Bref un scénario somme tout classique qui ne tranche pas des autres donc ce n’est pas là que se trouve la force de Suikoden, alors est-ce le graphisme ?
Que nenni, car le jeu est un dinosaure de la Playstation 1. En clair, les gars de Konami tâtonnaient au moment de sa conception et on a plus l’impression de se retrouver face à un jeu Super Nes, limite Saturn, plutôt que Playstation : Une 2D/3D agréable mais pas transcendante. La preuve en image ci-dessous.
Doit-on parler de la musique que l’on coupe rapidement car celle-ci est un poil irritante à la longue même si elle est bien foutue, de la jouabilité ultra simple qui nous permet de jouer même sans se concentrer ou de la durée de vie qui en poussant le jeu au max ne dépasse pas les 50h ? A bien y réfléchir on finit par se demander ce que Suikoden a pour lui… La réponse tient en quelques petits mots qui font toute la différence : système de jeu. En effet si on y regarde de près on observe plusieurs idées assez intéressantes pour attirer les faveurs des fans :
Loin des RPGs habituels avec une dizaine de personnages, Suikoden vous propose de recruter 108 personnages dont 76 d’entre eux sont jouables en combat.
L’équipe est constituée de six personnages alors que les autres vous en proposent 3 voire 4.
Les duels qui proposent un combat en un contre un à la manière du pierre-papier-ciseau et qui interviennent aux moments-clés du scénario.
Les combats d’armées qui vous feront penser un peu (juste un peu) à FF Tactics ultra-light et qui interviendront avant d’affronter les généraux de l’Empire.
En conclusion le 1 est bien mais les autres ?
Je vous parle du premier, mais d’autres sont arrivés, améliorant une recette old school avec plus ou moins de réussite comme le 2 qui améliorera le coté Tactical des combats d’armées. Ensuite c’est le drame car le 3 et le 4 auront le souci du passage à la 3D qui se fera dans la douleur montrant que Konami a un poil de mal avec la PS2 pour adapter le style tant apprécié sur la PS1 (il n’est pas le seul, Grandia a eu le même soucis), heureusement que le 5 réhaussera le niveau en proposant un scénario riche, un gameplay aux petits oignons et un univers passionnant.
Bref, malgré un passage à vide, cette série est un must have pour tous les amateurs de RPG, avec une histoire prenante, des persos en nombre impressionnant, et des phases de jeu sympatoches. A noter que le 1 et 2 sont ressortis de la même manière que FF 1 et 2 en bundle pour la portable de Sony, ce qui devrait vous convaincre de passer un peu de temps à fouiller sur le net pour les acheter.