Tim Burton : illuminé ou magicien ?
Qui d’entre nous n’aura pas vu au moins une fois dans sa vie un film signé Tim Burton ? Ben s’il en existe un dans la salle, qu’il veuille bien courir dans l’une de ses vidéothèques habituelles pour aller s’en louer un vite fait, et qu’il veuille bien revenir lire cet article plus tard, merci d’avance…
Donc, nous parlions de Tim Burton…
Qui est exactement ce maître de la réalisation cinématographique ?
Tim Burton est un personnage en lui-même. Le cheveu décoiffé, les yeux planqués derrière d’énormes lunettes bleues ou jaunes suivant les occasions, il semble toujours avoir passé une rude soirée. Craintif de ne pas traduire correctement les innombrables idées qui bouillonnent sous son crâne, il accompagne son discours, souvent précipité, de grands gestes démonstratifs…
Né en Californie en 1958, dans la banlieue de Burbank, tout près des studios Warner et Disney, Tim Burton ne fut pas un petit garçon comme les autres. Il n’aimait pas sa banlieue et préférait rester chez lui à regarder les dessins animés et les films d’horreur à la télévision…
Pourtant, c’est aux studios Disney qu’il a commencé sa carrière cinématographique, comme illustrateur… Qui l’aurait cru ?
Tim Burton aime mettre des morceaux de ses rêves, de ses idées, de ses peurs et de ses joies dans ces films… Il aime également rendre hommage aux grands hommes qui l’ont inspiré toute sa vie durant (Notamment Vincent Price, grand maître de l’horreur). C’est pour cette raison que les œuvres de Tim Burton ont ce cachet si particulier…
Ainsi, n’aurez-vous pas remarqué, au fil de sa filmographie que :
* Ses films sont soit dans des tons noir et blanc, marqués de légères nuances de bleu, ou a l’inverse multicolores à l’excès ;
* Il est facile de repérer certains acteurs fétiches : Michael Keaton (Beetle Juice, Batman), Johnny Depp (Edouard aux mains d’argent, Ed Wood, Sleepy Hollow), mais aussi Lisa Marie, qui fut la compagne de Tim pendant près de 10 ans (Ed Wood, Mars Attacks !, Sleepy Hollow, la planète des singes);
* Chacune de ses œuvres est une critique quelconque de la société américaine : différence de classe sociale, culture américaine… ;
* Les héros de ses films sont très souvent des personnages étranges ;
* Les décors sont toujours choisis avec soin, comme s’ils étaient aussi importants que les acteurs eux-mêmes ;
* Beaucoup des musiques accompagnant ses films sont signées Danny Elfman.
Bref…
Si vous n’avez pas encore remarqué, courrez vite louer certains de ces films pour constater par vous-même…
Et si vous ne savez pas quoi choisir, jetez donc un œil dans sa filmographie que voici (partiellement) :
1982 : Vincent – (Court-métrage de 6 min. – Disney) Hensel et Gretel ( TV – Disney)
1984 : Frankenweenie – (court-métrage de 27 min. – Disney)
1985 : Aladdin and his wonderful lamp (TV- Disney) Alfred Hitchcock present: The jar ( TV ) Pee Wee’s big adventure
1988 : Beetle Juice
1989 : Beetle Juice – (dessin animé) Batman
1990 : Conversation with Vincent Price (documentaire inachevé)
1991 : Edouard aux mains d’argent
1992 :
Batman – (dessin animé)
Family dog – (série télé)
Single
1993 : Batman le retour – L’étrange Noël de Mr Jack (film d’animation)
1994 : Ed Wood Cabin boy – (série télé)
1995 : Batman forever
1996 : Mars Attacks !
James et la pêche géante (film d’animation)
1999 : Lost in Oz – (Série télé) Sleepy Hollow
2001 : La planète des singes
2004 : Big Fish
….
Alors, Tim Burton, illuminé ou magicien du grand écran ? Pour ma part, il ne peut être considéré que comme un génie, donc un véritable magicien. Toute personne fascinée par les contes, la poésie, les histoires fantastiques, et les récits de magies et de sorcelleries, ne peuvent qu’aimer ses oeuvres…simplement parce que dans les films de Tim Burton, on retrouve cette ambiance particulière de fantaisie et d’irréel, de passion et de moralité (Tim Burton a toujours une vision du monde à transmettre), le tout associé sur une seule et même bobine de pellicule. C’est ce qui fait du style de Tim Burton quelque chose de sombre et pastel, merveilleux et gothique, bref, quelque chose d’envoûtant…
Magicien ET Allumé, je dirais, mais oui un grand !